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DEMI-JOURNEE 2013 

 

La violence : du maldit au mal-entendu ?

 

 

 

La violence est au cœur de l'homme.
 

C'est d'abord la famille qui se prête à l'opération de civilisation de la jouissance : il y a nécessité d'en passer par les mots pour entrer dans le monde des semblants. Le langage lui-même nous confronte à un manque du fait qu'il est impossible de tout dire.
 

Cette coupure dans la jouissance, cette exigence de renoncement sont au cœur du lien social qui se fonde sur le recours à la loi permettant d'accéder à la culture. Chacun invente sa manière singulière d'y consentir.

Quelle est aujourd'hui la spécificité de la violence ?
 

Les structures familiales sont bousculées, les valeurs sont mises à mal. La société, en soutenant un mode de vie centré sur la consommation et la possession des biens, semble oublier le principe de limitation nécessaire pour accéder à la sublimation. Par ailleurs elle voudrait réduire l'acte de parole à n'être plus que de la simple communication.
 

Comment les institutions et les professionnels peuvent-ils faire face à ces débordements de violence ? Il ne s'agit pas de les  réprimer ou d'y répondre par sa propre violence  mais d'offrir à chacun un accueil pour sa parole en devenir.
 

La violence peut être entendue comme un appel là où la parole se dérobe, ne prend plus sens, face à une angoisse débordante ou encore, comme une demande en souffrance de reconnaissance… 

Chacun pourra tenter alors de mettre sa force créatrice ailleurs que dans la violence, un certain excès faisant toujours partie de la vie.
 

Quand  les institutions sont débordées par l'urgence, les exigences administratives  et la politique de management, comment les professionnels peuvent-ils aller à contre-courant et s'accorder la disponibilité nécessaire et le temps de l'élaboration  pour que la parole trouve un lieu d'adresse ? 

 

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